
Les Billets Libres (« Témoignages » et « Réflexions ») ne sont pas écrits au nom de Parents & Féministes. Les propos écrits sont personnels aux auteur.es, qui préfèrent souvent rester anonymes.
Il s’agit de libérer des paroles, de susciter des réflexions, de refléter nos doutes et questionnements. Et de montrer que malgré des expériences et des opinions différentes, nous pouvons agir ensemble vers un but commun : la fin du sexisme dans la parentalité.
Il y a bientôt dix mois, quand tu es né, je ne comprenais pas que tu ne veuilles pas dormir dans ton berceau.
J’ai eu dû mal à me faire à la situation, je me sentais jugée par tout ceux qui attendaient que tu fasses déjà tes nuits à trois semaines, dans ton berceau et dans ta chambre.
Je me m’étais une pression dingue pour que tu fasses tes siestes et tes nuits dans ce foutu berceau.
J’en parlais tout le temps, à tout le monde.
J’étais fatiguée sûrement. Mais j’étais aussi stressée par une norme très explicite qui veut qu’un bébé ne dorme pas dans le même lit que ses parents, qu’il fasse ses siestes ailleurs que dans leurs bras au risque de s’y habituer et de ne plus vouloir les quitter.
Au fil des jours, j’ai appris à relâcher la pression.
J’ai appris à me faire confiance et à t’écouter. Maintenant, c’est ok que tu te réveilles 10 000 fois la nuit (sauf pour ma fatigue, mais ça c’est une autre histoire), c’est ok que tu dormes avec nous, c’est ok que tu veuilles faire tes siestes tout seul, dans ton lit, c’est ok que tu préfères être bercé pour t’endormir.
J’ai appris à te faire confiance, à nous faire confiance et c’est tout ce qui compte.
Manon, 27 ans
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