
Les Billets Libres (« Témoignages » et « Réflexions ») ne sont pas écrits au nom de Parents & Féministes. Les propos écrits sont personnels aux auteur.es, qui préfèrent souvent rester anonymes.
Il s’agit de libérer des paroles, de susciter des réflexions, de refléter nos doutes et questionnements. Et de montrer que malgré des expériences et des opinions différentes, nous pouvons agir ensemble vers un but commun : la fin du sexisme dans la parentalité.
La répartition de la charge mentale et des tâches ménagères est un enjeu trop important pour moi pour ne pas y réfléchir, me questionner et objectiver la façon dont nous nous organisons pour nous répartir les tâches.
Alors, c’est vrai je passe du temps à nettoyer, faire la vaisselle et les machines parce que je suis à la maison avec notre bébé.
Par contre, je refuse que ça prenne tout le temps d’une journée. Je veux aussi rester au calme avec mon bébé, prendre le temps de le regarder jouer et profiter de ses siestes pour avancer sur mon livre.
Ensuite, ce n’est pas seulement mon travail de m’occuper de ces tâches, c’est aussi le sien.
Alors, dès qu’il est présent, il nettoie, commande les couches, range la maison et fait le drive avec moi. La nuit, c’est moi qui me lève le plus souvent, mais il prend le relai le matin : changer la couche, donner la vitamine D, préparer le petit déjeuner, jouer. Le soir, c’est moi qui me charge d’endormir notre fils et pendant ce temps il prépare le repas.
Tout n’est pas toujours rose, des fois il en fait plus parce que j’en ai vraiment marre. Des fois, je le fais parce qu’il est fatigué. Des fois, personne ne fait, des fois je lui demande explicitement parce que j’ai envie qu’il s’implique plus.
On a pas de planning, mais on discute et on avance ensemble. On ne fait pas de calcul, mais je fais attention à ne pas tout faire, à ce qu’il ne fasse pas tout non plus, à ce que ce soit équitable.
C’est pas facile, mais nécessaire pour ne pas s’épuiser à la tâche. Des disputes il en faut parfois pour rééquilibrer, des discussions s’imposent aussi. C’est mieux que de ne rien dire, c’est mieux que le silence.
Et comme ça, on avance ensemble, au jour le jour, en essayant de s’améliorer.
Manon, 27 ans
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