[Communiqué de presse] EVARS : pour une application à la rentrée 2025

Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle : Parents & Féministes appelle à valider rapidement le programme pour une application à la rentrée 2025

Le Conseil Supérieur de l’Education doit se réunir ce mercredi 29 janvier pour statuer sur le projet de programme pour l’EVARS. Sans être parfait, ce document est clair, complet, modéré et équilibré : Parents & Féministes (association de parents à l’origine d’une pétition en faveur de ce programme) appelle la ministre Elisabeth Borne et les syndicats à le valider et le faire appliquer dès la rentrée 2025. 

Paris, le 27 janvier 2025 

Nos enfants vont-ils enfin bénéficier d’au moins trois séances annuelles d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, comme la loi le prévoit depuis 2001 ? On peut l’espérer, dans la mesure où un programme pour cet enseignement est (enfin) sur le point d’être validé par le Conseil Supérieur de l’Education, qui se réunit ce mercredi 29 janvier.

Nous appelons Elisabeth Borne à valider le projet de programme et à résister aux forces conservatrices.

Cette éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle est profondément plébiscitée : neuf français.e.s sur dix y sont favorables, selon le dernier rapport du Haut Conseil à l’Egalité sur l’état du sexisme en France. Les associations conservatrices qui s’opposent à ce texte sont donc très minoritaires. La ministre doit être intransigeante face aux stratégies d’intimidation et de désinformation que ces associations conduisent, à l’intention des parents ou des professeurs.

Le projet de programme est-il parfait ? Non. Est-ce un programme “féministe” ? Pas vraiment. Mais il est suffisamment abouti, clair et cadrant pour permettre à cet enseignement d’être enfin appliqué en 2025. Le programme est modéré et équilibré : nous invitons toutes les personnes qui en doutent à aller le lire à la source. 

Dans sa version modifiée, le programme prévoit désormais explicitement une information aux parents. Cela nous semble normal, et nous rappelons que l’information des parents est préconisée dans tous les rapports sur le sujet. Informer les parents est la meilleure arme contre la désinformation et la manipulation. Des études montrent que l’adhésion des parents est renforcée quand ils sont informés des objectifs pédagogiques et des notions abordées. Mais information ne veut dire ni droit de veto, ni droit d’intimider les enseignants : nous appelons les pouvoirs publics à agir avec la plus grande fermeté républicaine face aux menaces et aux pressions émanant notamment de milieux conservateurs.

Ce programme doit être validé et appliqué, dans l’intérêt des enfants, des enseignant.e.s, et des parents, donc de la société toute entière” conclut l’association Parents & Féministes.